Événements au cours du projet Erasmus+

Meetings, Intensive Programmes, Workshops

TPM1 · Transnational Project Meeting 1

7-8 février 2018    Meeting | Université Catholique Pázmány Péter

Le premier Transnational Project Meeting (TPM) du Partenariat, organisé par l’Université catholique Pázmány Péter en tant qu'établissement coordinateur, s'est déroulé à Budapest du 6 au 8 février 2018. L'objectif principal de la réunion était de lancer officiellement le projet. La mise en place des comités administratif et académique, chargés de la mise en œuvre du projet, faisait également partie des objectifs de cet événement.

Le premier jour de l’événement était consacré aux questions administratives, tandis que le deuxième jour était consacré aux questions académiques. Ainsi, le premier jour, l’ordre du jour était le suivant : inscription suivie de la cérémonie d’ouverture, ouverte par le recteur de l'UCPP ; des présentations ont eu lieu sur le projet lui-même, l'établissement coordinateur et les fondements financiers et administratifs du projet. Le coordinateur a ensuite présenté des exposés sur la gestion du projet, dont la diffusion, la durabilité et les obligations de rapport du projet. En fin de journée, les membres des deux comités ont été élus avec un délégué administratif et un délégué académique de chaque partenaire.

Le deuxième jour, toutes les questions académiques ont été discutées au sein du partenariat. Avant la clôture de la manifestation, l’un des représentants de l’Institut des Sciences informatiques de l’Académie hongroise des Sciences (SZTAKI) a présenté le plan du RAS, qui constituera l'intellectual output du projet, et a par ailleurs donné un bref aperçu de l’histoire de l’annotation et de la composition numérique.


C1 · Lire et vivre le romanesque

2-13 juillet 2018    Intensive Programme | Université de Picardie Jules Verne

Dans les récits comme dans la poésie ou au théâtre, le romanesque évoque d’abord la part d’imaginaire à l’œuvre dans la représentation. Pourtant, cette catégorie qui transcende les genres littéraires est d’abord liée à la vie. La présence du romanesque indique-t-elle une priorité donnée à l’empirisme mondain, à l’expérience et à la contingence contre le discours idéologique ou scientifique ? Doit-il et peut-il susciter chez le lecteur une performance qui le transforme et qu’il transforme éventuellement lui-même en expérience ? L’âge du numérique modifie-t-il cette expérience ?

Les modalités selon laquelle la vie peut être représentée, mise en scène, chantée, lue, analysée, critiquée, dépendent évidemment de la conception que les cultures s’en font. Les travaux de cet Intensive Programme devront évidemment en tenir compte. Ils pourront également interroger les écritures romanesques du temps, les fictions de présence, qui relèvent à leur manière de stratégies de lutte contre la fin. Littérature commémorative, mondes possibles ouvrant vers le futur, voix singulières suspendant la chronologie, voix mélangées et métissées des chronotopes de la littérature mondiale : ce début de XXIe siècle qui paraît dépasser les apories du postmoderne invite à revoir le sens du vivant tel que le romanesque le saisit. Les corps y représentent aussi un enjeu à reconsidérer : corps héroïques immortels à leur manière, corps en transformation des personnages réalistes, corps social, corps transhumain, corps menacé de l’anthropocène...

« Lire et vivre le romanesque » appelle enfin à mieux définir les pratiques dans lesquelles le romanesque migre et émigre aujourd’hui — du papier aux écrans et aux réseaux, de l’écoute à l’entrée dans les univers interactifs — notamment à la lumière des neurosciences et du biopolitique.


C2 · Trop de notes. Gloser la littérature aujourd'hui · Journées numériques anversoises

10-16 décembre 2018    Workshop | Université d’Anvers

La révolution numérique est arrivée, et nous apprenons à vivre avec. Souvent dans l’euphorie, parfois dans le doute. Tout cela (Internet, les « mégadonnées », la distant reading, l’édition numérique, etc.) a certes assez radicalement changé, entre autres dans les facultés de lettres, nos habitudes et pratiques. Mais nous veillons aussi, en faculté de lettres toujours, à la continuité d’une recherche. Que devient le « littéraire » à l’ère de Facebook, Twitter, Snapchat ? Comment lire un texte ? Qu’est-ce qu’un texte ? Pourquoi nos textes sont-ils fragiles, voire évanescents ? Le moment n’est-il pas venu de dresser, pour une évolution qui est encore en cours, un très provisoire bilan ?


C3 · Lire et écrire le transfrontalier aujourd’hui, dans la fiction romanesque et ailleurs

2-13 juillet 2019    Intensive Programme | Université de Cadix

Aujourd’hui, les nouvelles technologies nous permettent de communiquer tous azimuts, où que nous soyons et à n’importe quel moment. Promulguant à la fois un certain regain d´individualisme et une efficacité investigatrice, elles concernent toutes les générations, regroupent des mentalités diverses et produisent des discours porteurs d’une soi-disant vérité (« fake news ») sans filtre ni authentification académiques. Force est de constater que, par ces nouvelles approches communicatives, non seulement le comportement et le rapport à l’autre est remis en question, l’idée même de « l’ailleurs » est en train de devenir foncièrement problématique. Puisque, de nos jours, Internet nous offre la possibilité d’aller où nous voulons, partout dans le monde, mais sans nécessairement y faire d’authentiques « rencontres » – Wolton parlait en ce sens de « solitude interactive » –, on observe aussi des conséquences pour ce qui concerne l’imaginaire, et pour la « production » de notre imaginaire contemporain qui est donc, entre autres, romanesque. Nous entrons dans un univers multidimensionnel sans ornières géographiques. Tout devient possible ou, du moins, c’est l’impression qu’on peut avoir. Il est indéniable que, quand l’ère de la cybernautique commence, les notions d’espace et de temps ne s’appréhendent plus comme avant : ce qui semblait loin, se rapproche, ce qui est proche, s’estompe jusqu’à devenir invisible dans certains cas. Certes, les romanciers du XIXe et du XXe luttaient déjà avec la définition du hic et nunc, et donc, avec son contraire : quand je ne suis plus ni « ici » ni « maintenant ». Où suis-je ? Qui suis-je ? « Qui maintenant ? Sans me le demander. Dire Je » (Beckett). Aujourd’hui, toutefois, un nouvel ordre du jour est en train d’émerger où les tic-tacs fugaces des sciences produisent des modifications radicales dans la psyché humaine. Ces modifications ont un impact sur l’imaginaire, et sur la production de l’imaginaire. Ce sont alors les fictions, entre autres les romans, qui nous renseignent encore le mieux sur le monde « transfrontalier » – mais qui n’a pas pour autant supprimé la notion de « frontière », qui la vit, en somme, comme une douloureuse impasse – qui est devenu le nôtre. Certains choisissent la fuite en avant, d’autres préfèrent un retour à l’élan vital rappelant parfois le propos d’Apollinaire dans son solennel Cor de chasse. Attrapée dans cet entre-deux temporel et antagoniste, l’existence humaine semble vouée à se positionner entre un désir d’ouverture et la crainte d’un enfermement, un va-et-vient sous-jacent, au rythme d’une révolution technologique en cours, et qui n’est pas près de finir.


C4 · Urbi et Orbi. Lire les villes, vivre en littérature

16-20 octobre 2019    Workshop | Université d’Aveiro

Parmi les « chronotopes » (Bakhtine) de la littérature, les villes sont sans doute à privilégier. La ville est un thème en littérature mais aussi une forme. Sans doute peut-on « habiter » un texte comme on habite une ville. Si d’importants travaux ont été consacrés à la « sémiologie urbaine » (Barthes), il reste, toutefois, à s’interroger sur étrange connexion qui se fait quand, dans un texte, le thème de la ville vient inférer avec la forme du texte. Imaginer un texte, un récit, une fiction comme une autre sorte de tissu urbain, c’est attribuer à ce qu’on lit une lisibilité, c’est organiser l’espace du texte comme une page habitable. « Le vieux Paris n’est plus », écrit le poète qui nous fait alors visiter de fascinantes ruines. Un autre ajoute : « Et à l’aurore, armés d’une ardente patience, nous entrerons aux splendides villes ». Les villes, clairement, font rêver poètes, écrivains, romanciers. Ecrire est-ce autre chose que d’arpenter infatigablement leurs avenues, boulevards, ruelles, impasses ? Villes réelles, lieux fictifs. De la topologie à la mythologie, il n’y a, en somme, qu’un pas. A l’ère du numérique, nous avons par ailleurs à notre disposition de très performants outils de modélisation (« réalité virtuelle ») nous permettant d’appréhender autrement la complexité de l’urbanité littéraire. Le texte est alors un point de départ, un stimulus. L’ordinateur m’aide à simuler, au visualiser l’espace du roman, de la fiction. Je me promène dans le Dublin de Joyce, le Paris de Balzac, le New York de Dos Passos, le Lisbonne de Pessoa. La ville est une forme, je visualise cette forme et je vis ma lecture comme une autre sorte de video game. La ville est un lieu de vie, je vis ma vie dans les fascinantes villes de la littérature.

Notre rencontre aura donc pour objet la réflexion sur les villes européennes et autres, ces loci memoriae que tant d‘écrivains ont bâtis dans leurs livres (où nous nous promenons avec plaisir ou inquiétude, dans les pas de Baudelaire, de Joyce, de Modiano, de Michel Butor, de Nicolas Bouvier, de Sebald, de Lilar, de Syvie Germain, de Pessoa, de Lobo Antunes, et de combien d’autres), en quête maintenant de nouveaux territoires de lisibilité, où les espaces de mémoire coexistent avec ceux de l’innovation. On peut parler de la ville « en termes de signification » ; le numérique, à présent, trace de nouvelles cartographies littéraires urbaines européennes qu’il s’impose de creuser. Cette rencontre, nous l’espérons, nous permettra de mieux mettre en évidence les différentes contributions à l’œuvre, en ce moment, pour l’édification d’une nouvelle histoire littéraire, européenne, et dont la forme et la figure de la « ville univers » serait une des clefs de voûte.


TPM2 · Transnational Project Meeting 2

19-20 novembre 2019    Meeting | Université Catholique Pázmány Péter

Our strategic project team was trying to remember things past and explore future events during the second Transnational Project Meeting from 19 to 20 November 2019 in Budapest; joint work started two years ago with the participation of 13 universities across Europe, the final third of which we have reached. Besides the overview of work done so far in the frame of the project focusing on the popularization of literature and searching for responses to new reading strategies, we revised the tasks ahead of the consortium in the final third of the funded period of the project.

The two-day event kicked off with the English words of Prof. Dr. János Frivaldszky, Vice-Rector for International and Scientific Affairs in the Ceremonial Hall “St. John Paul the 2nd”, followed by a greeting in French from Prof. Dr. György Fodor, Dean of the Faculty of Humanities and Social Sciences. Monsieur Fréderic Rauser, Director of the French Institute in Budapest, the representative of French cultural diplomacy, who had attended our project events for the second time spoke highly and encouragingly about the program to the audience. Dr. Anikó Ádám Head of the Institute of Romance Studies, the host of the event, and coordinator of the project rounded off the opening ceremony by introducing the project and summarizing achievements.

Following the opening ceremony, participants resumed intensive work till the early evening. Coordinators (i.e. PPCU) evaluated conclusions of our progress and interim reports earlier during the project, and the monitoring visit by the Hungarian National Agency (i.e. Tempus Public Foundation) early November 2019.

We made an overview of the tasks ahead of us based on these reflections, and the commitments we made in our application in 2017. During the mainly administrative-focused sessions, we reviewed the finances and the documentation of the project, outlined internal and external quality assurance duties, and our dissemination tasks, which are largely emphasized by the European Commission. The evening concluded with a delicious dinner in Károlyi Restaurant.

On the second day of the meeting, the discussion of academic topics came forward, namely the intellectual output and related issues, and the administrative and professional aspects of the learning, teaching, training (LTT) activities and the multiplier event in the final period of the project. Also, the representatives of the Univesrsitat de València and the Universidade do Porto introduced the locations and proposed programmes of the LTT’s. The event was very successful both in terms of administrative and academic aspects. It ended with a magnificent cultural programme: after the project-introduction from Dr. Anikó Ádám, 130 participants attended the concert of piano artist László Baranyay in the concert hall of the French Institute.


C5 · Mutation/s

7-13 septembre 2020    Intensive Programme | Université de Valence

Ces Journées d’Étude Internationales (Programme Intensif du Projet ERASMUS+ Reading in Europe today – Reading and Writing Literary Texts in the Age of Digital Humanities) visent à s’interroger sur les mutations du texte et de la lecture à partir des notions transversales d’hybridation, de métissage, voire de marginalité, tant du point de vue de l’objet textuel en soi que du contenu qu’il véhicule. En effet, les rapides mutations sociales et technologiques du monde actuel, marquées par une succession de crises et de reculs, l’ébranlement de certains principes de nos sociétés occidentales et les phénomènes des migrations et de la mondialisation, liées à toute une révolution scientifique et technique propre de ce que l’on a convenu de nommer la « société de la connaissance » nous invitent à revisiter les objets textuels, leur lecture et leur réception en tant que témoins de ces changements, ces nouveaux rites et pratiques, constitutifs de notre complexe et riche réalité d’aujourd’hui. Les deux questions principales de notre rencontre internationale tourneront donc autour des mutations et/ou des hybridations du texte littéraire tant dans sa forme que dans son contenu (intergénéricité, intermédialité, intertextualité, interculturalité…), à l’époque contemporaine principalement sans exclure, pour autant, une approche historique ou diachronique, voire comparatiste. En effet, si le binôme orthodoxie/hétérodoxie a efficacement servi à cataloguer et à définir des phénomènes littéraires et artistiques (avant-gardes, discours de rupture, discours subalternes…), on peut affirmer, de nos jours, que ce qui relève du « mutant » a réussi à se constituer en un domaine propre où émergent comme signes identitaires des concepts opérationnels associés tels qu’hybridation, métissage et marginalité convergeant dans une constante postmoderne qui consiste à définir et concevoir l’identité comme le fruit d’une superposition de couches ou encore comme une construction malléable, qualité qui peut être transférée au texte lui-même comme expression de cette réalité : corps mutants, identités mutantes, textes mutants. L’IP prendra une forme hybride avec des participations en présentiel et en distanciel. Elles se diviseront en conférences (professeur·e·s) et en communications (jeunes chercheur·e·s). Il y aura également des « Déambulations littéraires » afin de fomenter les lectures plurielles autour de la notion de « mutation » dans un contexte de découverte historique et culturelle.


C6 · Plaisirs de lire: é/Etats de l'art

17-19 septembre 2020    Workshop | Université de Porto

Le sens commun nous dit que lire un texte littéraire est tout simplement et avant tout de l’ordre du plaisir (Compagnon 1998), sa réhabilitation étant dès lors aussi celle des modalités de la récupération et du renouvellement du « plaisir du texte » (Barthes 1973) et des plaisirs de lire. Même le caractère souvent ludique, ironique et citationnel de la fiction contemporaine, qui met souvent en jeu « (…) un extérieur qui se veut littéraire, il ne s’adresse qu’à des déjà lecteurs » (Demoulin 1997: 11), ne restreint pas ce plaisir, mais le déploie et le complexifie.

En outre, dans un contexte amplement marqué par internet et les réseaux sociaux, on observe l’émergence et le développement de nouvelles modalités de lecture liées à l’apparition de nouveaux supports numériques, lesquels favorisent une co-élaboration du texte, et induisent une logique interactive avec de nouvelles formes de sociabilité lectrice fondées sur de nouvelles formes de partage des plaisirs de lire.

Nicolas Ancion dégage trois modalités protocolaires de la lecture littéraire: la lecture de plaisir, c.-à-d. la reconnaissance et recréation du sens préexistant et indéfini du texte (critique textuelle, revues littéraires ou recherche en littérature), la lecture en tant que devoir (institution scolaire) et de jouissance (acte de lecture plus important que le texte lu, cf. Pennac 1992). Aussi, entre plaisir et jouissance, y a-t-il aujourd’hui tout un éventail de sensations (états) liées à l’acte de lire et à ses modalités individuelles ou sociales et aux divers supports de lecture qu’il s’agit de mettre en lumière, et qui peuvent même impliquer la non-lecture inavouée(able) (Bayard 2007).

Par ailleurs, la traduction inter-linguistique, notamment dans le cadre européen, mais aussi intersémiotique et intermédiale, diffuse et amplifie ce plaisir renouvelé et interdisciplinaire de la lecture en lui apportant d’autres relais, supports et maillages (médias, cinémas, BD, etc.) (Müller 2006 ; Badir & Roelens 2007). D’autant plus que l’avènement du numérique redéfinit et renforce non seulement le caractère hédonique, mais aussi intersémiotique, interartistique et interdisciplinaire du texte littéraire et de sa réception, permettant (sinon même exigeant) de lire / voir / écouter davantage, voire se disperser, pour appréhender autrement.

Ce faisant, la lecture a partie liée avec de nouvelles formes de sociabilité et de communauté tant conventionnelles que numériques prônant l’échange et le partage dans la pratique lectrice, lesquelles passent par des rapports différents, plutôt divers, aux textes littéraires et à leurs auteurs, aussi bien qu’au monde de l’édition et de la critique.


E1 · Événement multiplicateur – workshop et formation continue

26-27 octobre 2020    Multiplier Event | Université Catholique Pázmány Péter

La Faculté des Sciences humaines et Sciences sociales de l’Université catholique Pázmány Péter a organisé en ligne un workshop et formation continue dans le cadre de l’événement multiplicateur du projet Lire et écrire des textes littéraires à l’époque des humanités numériques (Reading and Writing literary texts in the Age of Digital Humanities).

Les enseignants ont obtenu une attestation de participation au stage (8 heures par jour), utilisable dans le cadre de leur formation continue. Les étudiants-stagiaires de l’enseignement ont obtenu une attestation de participation à la formation (8 heures par jour), utilisable dans le cadre de leur portfolio.

Les conférences et les workshops ont été traduits en hongrois et en français simultanément.

Pendant les trois ans du déroulement du projet, les chercheurs français, portugais, espagnols, luxembourgeois, belges et hongrois de 13 universités européennes, membres du groupe LEA (Lire en Europe aujourd’hui), cherchaient à savoir quelles nouvelles stratégies de lecture se créent, quelles nouvelles méthodes innovatrices peuvent être appliquées pour populariser la lecture si indispensable à l’enrichissement des expériences de vie dans notre univers de la communication bombardée d’images.
A l’événement de clôture du projet, des professionnels et des chercheurs ont partagé leurs réflexions sur les livres, les lecteurs et la lecture à l’époque numérique.